Au moment où tout semble perdu la Vierge de Pontmain apparait

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Hors ligne Paul
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Au moment où tout semble perdu la Vierge de Pontmain apparait

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https://www.youtube.com/watch?v=SrNNblh ... lamDaverec

Heureux les petits enfants, car le Royaume de Dieu est pour eux.
Dieu comme Mère réside dans le Temple-Cœur.
Hors ligne Gemani
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La Belle Dame de Pontmain racontée par Elisabeth de Caligny






.............................
Fondateur du forum, j'ai cru être gnostique dans le passé, mais je n'était qu'un imitatus. J'ai peut-être compris la gnose de travers, je n'ai pas su méditer et je n'ai pas su étudier mes ego comme il fallait et j'ai commis d'autres erreurs dont je ne suis pas conscient. Il m'avait été même donné une épouse-prêtresse mais j'ai échoué sur le chemin sur le premier et le second facteur. Aujourd'hui, je suis un infra-sexuel mais malheureusement, je ne me repens pas !

Je ne suis plus digne de côtoyer les gnostiques bien ancrés sur leurs deux jambes, qui suivent les justes préceptes et se tiennent droit sur le chemin. Certains ont ont su comprendre l'enseignement et ont remarquablement progressé sur le chemin, disent marcher dans les pas de leur Intime. Et bien qu'ils soient venus à la gnose après moi, ils ont voulu me proposer leur aide pour me relever mais je l'ai refusée. Je constate mon échec et j'attends la mort avec impatience en m'isolant, espérant pouvoir revenir dans une vie prochaine avec de meilleurs atouts si cela m'est permis. Mais que cela ne vous empêche pas de venir vous frotter à eux. Je ne suis plus présent sur le forum pour échanger. Je n'alimente que les sujets qui m'intéressent et ne souhaite pas débattre avec vous.
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Paul a écrit : 3 juin 2023, 13:28 https://www.youtube.com/watch?v=SrNNblh ... lamDaverec

Heureux les petits enfants, car le Royaume de Dieu est pour eux.
Bienvenue sur cette nouvelle vidéo où je vais vous parler cette semaine d’une apparition mariale majeure mais paradoxalement mal connue du plus grand nombre.

Il s’agit de l’apparition de la Vierge à Pontmain.

Comme toujours afin de comprendre le sens des apparitions mariales il est important de connaître le contexte historique.

A cette époque la France est en guerre et la situation n’est pas bonne.

En effet le 19 juillet 1870, Napoléon III a déclaré la guerre à la Prusse suite à d’habiles provocations du chancelier prussien Otto von Bismarck.

Napoléon III pense que la France va rapidement gagner.

Mais c’est tout l’inverse qui se produit. C’est une véritable déroute pour l’armée française. Le 2 septembre, Napoléon III capitule à Metz et est emprisonné. Pourtant ceci ne met pas fin à la guerre car la Troisième République est proclamée le 4 septembre 1870 et poursuit le conflit.

Cette décision va à l’encontre du bon sens car l’armée française est en très mauvaise posture. Et Paris finit par se faire assiéger le 19 Septembre 1870. La famine s’installe dans la capitale et l’armée allemande mine le moral des parisiens en faisant bombarder la ville en décembre.

Il faut bien avoir conscience que cette guerre est un désastre humain.

En à peine 10 mois de guerre il y a 200 000 morts dont les 3/4 sont français.

Dans les villes et les villages on voit partir les hommes pour le conflit en sachant pertinemment que la majorité ne reviendra pas.

C’est dans ce contexte dramatique que commence notre histoire.

Nous sommes le 17 Janvier 1871 dans la commune de Pontmain située dans le département de la Mayenne. L’armée Prussienne est aux portes de Laval et l’angoisse est présente dans toute la région.

Cette histoire nous paraît lointaine et nous avons en tête des images d’Épinal qui minimisent l’horreur de ces événements. Mais il ne faut jamais oublier que pendant les guerres quand une armée envahissait une ville ou un village c’était là le théâtre de meurtres, de viols et de pillages.

Chacun craint pour sa vie. Dans le village de Pontmain les habitants sont tous très pieux et on prie le chapelet tous les jours dans toutes les familles.

Dans le bourg vit la famille Barbedette qui est composée de 5 membres. Le père César, la mère Victoire et 3 garçons. L’aîné Auguste a été mobilisé et est parti se battre depuis le 23 septembre. Le cadet nommé Eugène est âgé de 12 ans. C’est un enfant sérieux et intelligent. Il est toujours bon et doux avec sa famille et ses amis. Son frère cadet se nomme Joseph et âgé de 10 ans. Leurs parents sont très croyants et leur ont donné la meilleure éducation tout en leur inculquant de belles valeurs.

Depuis le départ de leur frère aîné à la guerre, Eugène et Joseph prient chaque jour pour lui avec beaucoup de dévotion. En ce 17 janvier les enfants reviennent de l’école, il est environ 17h30. Ils se rendent comme à l’accoutumée dans la grange afin de préparer la nourriture pour les chevaux.

A cette époque les animaux de la ferme sont nourris avec de l’ajonc qui est un arbuste que l’on trouve dans la région. Mais comme celui-ci est épineux les animaux refusent de le manger. Il faut donc briser les nombreuses épines et cela se fait à l’aide de longs marteaux en bois. Alors qu’ils sont en train de piler les ajoncs depuis 1/4 d’heure une vieille femme nommée Jeannette Détais vient donner à leur père quelques nouvelles qu’elle a entendu dans la journée à propos de la guerre.

Profitant de cette interruption bienvenue, Eugène sort prendre l’air.

Il fait très froid et la neige couvre le paysage.

Eugène est fasciné par le ciel étoilé car la nuit est très claire.

Il regarde donc la voûte céleste avec admiration. Soudain son regard est attiré par une forme qui se trouve au-dessus du toit de la maison voisine qui appartient à Augustin Guidecoq.

Il n’en croit pas ses yeux. Il voit une belle Dame vêtue d’une robe bleue parsemée d’étoiles d’or. Un voile noir cache ses cheveux et sa tête porte une couronne d’or.

Eugène se dit que cette apparition a sûrement lieu pour l’avertir de la mort de son frère aîné à la guerre. Mais il se demande si c’est bien cela car il n’éprouve ni tristesse ni peur. Le visage de la dame est souriant et cela le réjouit.

Au bout d’1/4 d’heure la vielle Jeannette Détais sort de la grange et Eugène l’interpelle alors. Madame Détais, regardez donc au-dessus de la maison d’Augustin Guidecoq. Vous allez voir une dame magnifique.

La vielle Jeannette plisse les yeux. "Je suis désolée mon pauvre Eugène mais je ne vois absolument rien." A ce moment Joseph et son père sortirent de la grange. Immédiatement Eugène demande.

"Et toi Joseph tu la vois ?" Oh oui il y a une belle dame au-dessus du toit ! Le père en entendant les enfants, regarde à son tour. Mais force est de constater qu’il ne voit rien. Enfin mes pauvres enfants, vous imaginez des choses. Il n’y a rien au-dessus du toit sinon je l’aurais vu. Allez dépêchez-vous le travail n’est pas terminé. Les enfants un peu déçus rentrent dans la grange. César s’adresse alors à la vieille Jeannette Détais.

- Dites Jeannette, allez pas raconter ça autour de vous. C’est un coup à faire un scandale.

- Soyez tranquille, je ne dirai rien.

Le père Barbedette rejoint ses enfants et alors qu’il prend son marteau pour battre les ajoncs il est pris d’un doute. Et s’il y avait vraiment quelque chose.

Ses enfants n’ont pas l’habitude de mentir ou d’inventer des histoires.

- Dis donc Eugène, retourne dehors et dis-moi si tu vois encore quelque chose.
-
L’enfant s’exécute.

- Oui papa c’est encore tout pareil !

- Va chercher ta mère alors et dis-lui que j’ai quelque chose à lui demander.

Aussitôt dit aussitôt fait. Eugène part chercher sa mère et pendant que César explique à Victoire ce qui vient de se produire.

Joseph en profite pour ressortir dehors afin de contempler la belle dame.

Il est tellement heureux de voir qu’elle n’a pas disparu qu’il applaudit tout en disant.

- Oh que c’est beau ! Oh que c’est beau.

En entendant cela sa mère Victoire sort de la grange et l’interpelle.

- Mais enfin tu ne vas pas te taire Joseph. Tu vas attirer du monde avec tes extravagances.

Eugène qui les a rejoints ne comprend pas que les adultes ne voient rien.

- Maman regardez, regardez donc au-dessus de la maison d’Augustin Guidecoq !

Victoire plisse les yeux mais … elle ne voit rien.

Les deux enfants lui décrivent alors la belle Dame avec sa grande robe bleue couverte d’étoiles et sa couronne dorée.

Victoire qui est très croyante se dit que c’est peut-être la Sainte Vierge.

Mais afin d’être certaine que ce n’est pas une illusion ou un piège du démon elle leur demande de réciter 5 fois le "Notre Père" et "je vous salue Marie".

Et les enfants se mettent immédiatement à genou pour prier en fermant les yeux.

Une fois les prières terminées leur mère leur demande s’ils voient encore la belle Dame.

- Bah oui disent les enfants avec le regard plein de joie. C’est tout pareil ! Leur mère se dit que peut être qu’en mettant ses lunettes elle pourrait à son tour observer la dame.

Elle court donc les chercher puis revient observer la scène.

Mais cela ne change rien. Un peu agacée de ne rien voir elle se dit que ses enfants doivent inventer cette histoire pour ne pas faire leur travail.

- J’ai regardé avec mes lunettes et je peux vous dire qu’il n’y a rien alors ne racontez plus n’importe quoi et rentrez dans la grange pour finir de piler vos joncs.

Allez hop et je ne veux plus rien entendre. Les enfants obéissent très déçus que personne ne les comprenne. Ils sont si joyeux qu’en à peine 5 minutes ils terminent leur corvée. Leur père leur dit alors de se rendre à la maison pour souper. Et en sortant de la grange Eugène et Joseph ne peuvent résister. Ils regardent à nouveau et constatent que la belle dame est toujours là. Eugène dit alors :

- oh si vous me laissiez libre je resterai ici pour toujours.

Son père lui répond : Oui bien pour l’instant nous allons tous aller souper. Alors dépêchez-vous. Bien sûr comme vous vous en doutez pendant le repas les enfants ne parlent que de ce qu’ils ont vu.

- si vous saviez comme elle est belle . Eugène dit à son frère : Allez Joseph dépêche-toi de boire ta soupe qu’on puisse y retourner.

Leur mère est tout de même inquiète et leur demande avant d’y retourner de réciter à nouveau 5 « Notre Père » et 5 « Je vous salue Marie »

Une fois les prières récitées les enfants se précipitent dehors et s’écrient : Papa Maman elle est toujours là !

Il faut savoir que dans le village de Pontmain il y a trois religieuses en charge de l’éducation des enfants. La mère se dit donc que s’il y a des personnes assez pieuses pour voir ce sont bien les bonnes sœurs. Elle demande alors à Eugène de l’accompagner jusqu’à l’école afin d’en informer Sœur Vitaline.

Arrivés sur place la mère explique ce qui vient de se produire et Eugène confirme tout en décrivant précisément la belle dame vêtue de sa magnifique robe bleue couverte d‘étoiles.

Sans perdre un instant tout ce petit monde retourne devant la grange.

Eugène en est certain, Sœur Vitaline va forcément la voir.

Mais celle-ci en regardant au-dessus du toit lui répond.

- J’ai beau ouvrir les yeux je ne vois absolument rien.

Eugène n’en croit pas ses oreilles.

- Mais ma sœur ce n’est pas possible que vous ne voyez rien. Laissez-moi vous guider. Vous voyez les 3 étoiles qui forment un triangle là.

- Ah oui je les vois bien.

Et bien la tête de la dame est juste au milieu vous ne pouvez pas la rater !

- Je suis désolée mon petit mais je ne vois rien.

Victoire qui espérait que la religieuse puisse voir est déçue.

- Je vous en prie ma Sœur, ne dites rien de tout cela à personne, ce sont les enfants, ils racontent n’importe quoi.

Sœur Vitaline a l’habitude d’éduquer les enfants, elle sait quand ils mentent ou pas. Et là elle n’a pas du tout l’impression d’une tromperie. Elle a déjà lu des histoires à propos d’apparition de la Vierge Marie. Elle sait que souvent les enfants la voient mais pas les adultes. Alors pour en avoir le cœur net elle retourne à l’école. Il faut savoir que les sœurs du village ont pris sous leurs ailes deux petites filles.

Jeanne-Marie Lebossé 9 ans et Françoise Richer 11 ans .

Leur enfance a été très difficile et elles ont vécu bien des malheurs.

Elles vivent dans l’école car elles n’ont plus de famille.

Jeanne-Marie a connu la mort de son père alors qu’elle n’avait que deux ans et peu de temps après sa mère fut frappée de paralysie.

Quand Sœur Vitaline arrive à l’école, elle demande à Jeanne-Marie et Françoise si elles veulent bien l’accompagner. Nous allons nous rendre à la maison des Barbedette, je vais vous montrer quelque chose. Alors qu’elles sont en chemin Françoise Richer s’arrête et s’écrie en montrant la maison d’Augustin Guidecoq.

Je vois quelque chose au-dessus de la maison mais je ne sais pas ce que c’est.

- allons allons mes enfants continuons jusqu’à la grange vous pourrez mieux voir.

Les petites filles se mettent alors à courir et en arrivant elles s’exclament alors.

- Oh ! La belle dame et quelle belle robe bleue avec des étoiles d’or.

Il y a donc 4 enfants qui sont capables de la voir.

Eugène et Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé.

Une seconde religieuse Sœur Marie Edouard se rend sur le lieu de l’apparition mais a le regret de ne rien voir. Elle interroge alors les enfants qui répondent d’une même voix aux questions de la sœur. Elle se dit alors : Puisque ces enfants voient il faut en chercher d’autres plus jeunes.

Elle se rend chez M. Friteau en lui racontant le prodige.

Venez avec votre petit fils devant la grange des Barbedette.

Ensuite elle va chez le curé du village l’abbé Guérin.

- Monsieur le curé, venez donc chez Barbedette, il y a un prodige, une apparition !

Les enfants voient la Sainte Vierge.

Un prodige ! Une apparition ! Ma sœur vous me faites peur.

Le curé est tout ému et ne bouge plus. Sa domestique en entendant Sœur Marie Edouard allume immédiatement la lanterne. Allez mon père nous allons voir cela.

Tout ce petit monde se rend alors près de la grange et en chemin ils trouvent le petit Eugène Friteau âgé de six ans et demi enveloppé dans les bras de sa grand-mère.

Pendant ce temps Sœur Vitaline priait le chapelet avec les enfants.

Et beaucoup de villageois s’étaient attroupés pour savoir ce qui se passait.

La femme du sabotier en apprenant la nouvelle vint avec sa petite fille de deux ans.

Cette enfant qui ne savait pas encore très bien parler regarda immédiatement en direction du toit de la maison d’Augustin Guidecoq agita ses petites mains en s’écriant « Le Jésus, le Jésus »

Puis le groupe de Sœur Marie Edouard arriva enfin sur place.

Le petit Eugène Friteau lui aussi vit la belle Dame et il en donna la même description que les autres enfants. Le curé en découvrant la scène espérait qu’il allait voir lui aussi la Vierge, mais il n’en fut rien.

Pourtant quand il s’approcha des enfants ces derniers s’écrièrent en regardant la Vierge.

- Quelque-chose est en train de se produire.

- Que voyez-vous ? Demanda le curé

Les enfants expliquèrent qu’un grand ovale bleu entourait la belle Dame.

Quatre bougies apparurent alors à intérieur de l’ovale bleu.

Deux à la hauteur du genou et deux à la hauteur des épaules.

Ils virent aussi sur sa poitrine une petite croix rouge comme le doigt.

Près de cinquante personnes entouraient désormais les enfants les questionnant à propos de la belle dame. Certains étaient vraiment émus en voyant le regard des enfants mais d’autres restaient incrédules.

Le curé s’adressa alors aux personnes présentes en demandant le silence.

S’il n’y a que les enfants qui la voient c’est qu’ils en sont plus dignes que nous ;

- Monsieur le curé dit Sœur Marie-Edouard, et si vous parliez à la sainte Vierge ?

- Hélas lui répondit-il d’une voix émue et avec une grande humilité, je ne la vois pas que pourrais je lui dire ?

- Mais si vous disiez aux enfants de lui parler ?

- C’est une bonne idée mais auparavant nous devons prier.

Tous se mirent à genou et récitèrent le chapelet.

Durant les prières les enfants expliquèrent que la belle dame changeait de taille et était devenue deux fois plus grande. L’ovale bleu était aussi lui-même plus grand de manière proportionnelle. Et les étoiles du manteau se multiplièrent.

Les enfants dirent que c’était comme une fourmilière d’étoiles. Et qu’elle était devenue toute dorée.

Sœur Marie-Edouard entonna le Magnificat. Et alors qu’elle n’avait pas terminé le premier couplet les enfants s’écrièrent : il y a un grand écriteau blanc qui vient d’apparaître. Ils expliquèrent que sous les pieds de la dame une grande bande blanche de plus de 12 mètres était apparue.

Et des lettres en or commençaient à se former comme si une main invisible était en train d’écrire. C’est un M dirent les enfants.

Et une autre lettre apparut un A puis un I et un S.

C’est bien le mot « MAIS » qui était inscrit et pendant 10 minutes il n’y eut rien d’autre.

Alerté par tous ces chants et ces prières un habitant du bourg nommé Joseph Babin se rendit près de la grange et leur déclara.

- vous n’avez qu’à prier les prussiens sont à Laval. Cette nouvelle qui habituellement épouvantait tous les villageois ne fit aucune impression sur la foule.

Une femme prit la parole et répondit à Joseph Babin.

- même si les prussiens étaient à l’entrée du village, nous n’aurions pas peur !

On expliqua alors à Joseph Babin ce qui se passait et ce que les enfants voyaient.

Il partagea alors la confiance de l’assistance et se mit à prier avec eux.

Malgré cet incident les fidèles continuaient de chanter et à la fin du Magificat les enfants lurent le texte en lettre d’or qui était finalement apparu : MAIS PRIEZ MES ENFANTS

Devant ce prodige et vu la concordance exacte du récit des enfants, tout le monde ressentait une émotion profonde. Les incrédules n’osaient plus rien dire et la plupart pleuraient.

La belle Dame souriait toujours. Il était environ 19h30.

Il faisait si froid que la grange des Barbedette fut ouverte afin que la foule puisse s’abriter.

On avait apporté une chaise pour chaque enfant. Et on les voyait souvent se lever pour manifester par des gestes expressifs, les sentiments d’admiration que leur inspirait le spectacle de la vision qu’ils avaient seuls le bonheur d’apercevoir.

Le curé demanda alors que le groupe chante les litanies de la Sainte Vierge.

Sœur Marie-Edouard commença la litanie et à ce moment précis les enfants s’écrièrent, de nouvelles lettres sont en train d’apparaître ! Ils nommèrent alors chaque lettre une à une. Et à la fin des Litanies on put lire la phrase : DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS

En lettre d’or et de même taille que les premiers mots.

A l’annonce du message la foule fut prise d’une grande émotion.

On entendit des exclamations de joie et aussi des sanglots.

Les voyants annoncèrent alors que la Dame riait en regardant l’allégresse des villageois.

Puis un nouveau chant fut entonné. L’inviolatta et de nouvelles lettres apparurent M O N on put lire les mots « MON FILS » lorsque les enfants témoignèrent de cela il y eut dans la foule un frémissement, une émotion indicible.

-C’est bien la Sainte Vierge dirent les enfants

- C’est elle répéta la foule

Ensuite tout le monde se mit à chanter le Salve Regina et tout comme ce qui s’était passé avant, une main invisible traça des lettres d’or que seuls les enfants pouvaient percevoir. Ils lurent alors la phrase « MON FILS SE LAISSE »

Sœur Vitaline qui était assise au milieu des enfants leur dit alors.

- Vous avez du faire une erreur mes enfants car « mon fils se laisse » ça ne veut rien dire.

Vous êtes sûr que vous ne vous êtes pas trompés ce n’est pas plutôt « MON FILS SE LASSE » ? Pourtant les enfants expliquèrent qu’il y avait bien un I. le mot était LAISSE et pas LASSE.

Le chant se termina et alors les enfants annoncèrent que d’autres lettres s’étaient formées.

- Ma sœur la phrase n’était pas terminée voilà ce que nous lisons :

MON FILS SE LAISSE TOUCHER

Un grand trait doré se forma alors sous le texte. Les chants avaient cessé et la foule émue se mit à prier.

Puis après les prières le curé demanda à Sœur Marie Edouard.

Ma sœur je vous en prie chantez un autre cantique à la Sainte Vierge.

Et du fond du cœur la religieuse se mit à louer la Vierge avec ces paroles :

"Mère de l’Espérance, dont le nom est si doux, protégez notre France. Priez, priez pour nous ! " Alors la Sainte Vierge éleva à la hauteur de ses épaules les mains qu’elle tenait abaissées et étendues et agitant les doigts lentement comme si elle eut accompagné le chant du cantique elle regardait les enfants avec un sourire d’une douceur infinie. En voyant cela les enfants battaient des mains et sautaient de joie.

Vers la fin du cantique, les lettres disparurent et le visage de Marie s’assombrit…

Ils virent la Vierge s’emparer d’une grande croix rouge, où gisait son Fils crucifié et ses paupières se baissèrent, ses lèvres remuèrent doucement…

« Jamais nous n’avons vu un visage d’une telle tristesse » diront les enfants

Puis ils virent une étoile se déplacer et allumer les quatre bougies autour de Marie.

Lorsqu’il apprit la tristesse immense de la Vierge le curé fit chanter l’Ave Maris Stella, Ce chant eut beaucoup d’effet, le grand crucifix rouge disparut, Marie leva les yeux, étendit à nouveau les mains vers les enfants, et retrouva son sourire. Deux croix blanches se posèrent sur ses épaules.

En constatant cela l’abbé Guérin décida de continuer à inciter la foule à prier.

« Mes amis, faisons la prière du soir… » Tous se mirent alors à genou.

Et lentement, vers la fin de la prière, un voile blanc monta devant la Vierge, effaçant petit à petit l’Apparition céleste, qui souriait joyeusement à nouveau.

« Voyez-vous encore ? » demanda le Curé, « Non » dirent les enfants, tout a disparu.

C’est fini. Il était environ 20h45 et petit à petit la foule se retira lentement tout en discutant de ce prodige qui les avait tant bouleversés.

Le lendemain les conflits vont se terminer et l’ouest de la France sera miraculeusement épargné. Les Prussiens n’entrèrent jamais dans Laval et le village de Pontmain ne fut jamais pillé par aucune armée.

L’armistice fut signé le 28 janvier 1871. Les trente-huit soldats de Pontmain revinrent tous sains et saufs.

Cette apparition fit grand bruit et bien des pèlerins vinrent à Pontmain.

Certains par curiosité d’autres par conviction. Mais tous ceux qui rencontrèrent les enfants et écoutèrent leur récit furent convaincus que ce n‘était pas là une invention.

Leur sincérité, leur spontanéité et surtout la lumière qui brillait dans leurs yeux à chaque fois qu’ils se remémoraient la vision céleste, eurent raison des plus sceptiques.

Cette apparition est très émouvante. En étudiant l’histoire du village nous pouvons constater que les habitants étaient tous très pieux.

Malgré leur caractère et leur défaut, chacun pensait toujours à rendre grâce.

Leurs prières collectives et leurs chants ont certainement joué un rôle dans le déroulement de la guerre. Même dans des situations désespérées nous avons le pouvoir de changer le cours du destin si nous le faisons pour une noble cause.

Quand nos prières ne servent que notre petit intérêt et notre petit plaisir elles ne donnent jamais de grands résultats. Mais quand nos prières sont d’une grande intensité et dédiées à ce qu’il y a de plus beau et de plus grandiose. Alors elles s’élèvent vers le ciel et comme un doux parfum et emplissent de joie le Seigneur.

Comme le disait Jésus dans l’évangile selon Saint Matthieu.

« Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. »

Alors à l’image de Dieu créons un monde de paix et de joie.

Bien que la situation du genre humain nous pousse à déprimer et à croire que tout est déjà joué d’avance. Inspirons-nous comme toujours des paroles de Jésus. Agissons chacun à notre niveau pour une cause qui nous dépasse. Comme les habitants de Pontmain, unissons-nous et montrons que les plus belles prières peuvent influencer le futur de l’humanité.
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