Arrive le jour du grand miracle, annoncé depuis le 13 Juillet 1917.
De nombreux pélerins ont dormi dehors. Une pluie fine et continue est tombée toute la nuit. Il y avait là plus de 60 000 personnes, certains ont estimé plus de 100 000. Depuis le matin, il peuvait averse, tout était détrempé
La mère de Lucie croyait que rien n'allait se passer et que son enfant allait se faire lyncher. Les enfants partirent en avance, la foule était si nombreuse qu'ils avancaient difficilement. Les gens s'agenouillaient dans la boue à leur passage en les suppliant de présenter leurs suppliques à Notre-Dame. Enfin, ils arrivèrent au chêne vert, réduit maintenant à un tronc déchiqueté. On n'entendait que le murmure cadencé de la récitation du rosaire.
Midi, l'heure du rendez-vous, était bien passée. Un prêtre impatient et incrédule récrimina contre les enfants. Les chapelets continuèrent. Soudain Lucie demanda de fermer les parapluies et l'ordre atteint toute la foule. Quelques minutes s'écoulèrent, le prêtre s'énerva encore, voulant faire partir les enfants. Un brouhaha s'amplifia. Tout à coup, regardant vers l'Est, Lucie s'écria "Jacinthe, agenouille-toi!... Je commence à apercevoir Notre-Dame!... Vois-tu l'éclair? " Le petit visage de la voyante rosit et devint d'une beauté immatérielle, comme transparente. Jacinthe et François entouraient Lucie, ils avaient eux aussi le regard fixe, semblaient radieux et absents. Notre-Dame était là, dans la gloire, et ils étaient les seuls à La voir.
Les montres des hommes affichaient 13H30, l'heure légale.
Mais l'heure solaire était midi.
Le 13 Octobre 1917 à Fatima, plus de 60 000 personnes assistent au miracle du soleil.
1 - le miracle a été annoncé trois mois à l'avance (ce qui explique le nombre de personnes présentes)
2 - à l'heure prédite, la pluie a cessé, les nuages se sont écartés comme un rideau
3 - le soleil a dansé, tourné et semblé tomber sur la foule
4 - chacun a pu soutenir la vision directe du soleil
5 - les vêtements trempés ont séché en 10 minutes
6 - les mêmes phénomènes ont été observés à 20 et même 40 kilomètres
« Ce fut alors que l'on put regarder parfaitement le soleil, rapporte le père de Jacinthe et de François, sans en être incommodé. On aurait dit qu'il s'éteignait et se rallumait, tantôt d'une manière, tantôt d'une autre. Il lançait des faisceaux de lumière, de-ci, de-là, et peignait tout de différentes couleurs : les arbres, les gens, le sol, l'air. Mais la grande preuve du miracle était que le soleil ne faisait pas mal aux yeux. »
Nul n'aurait pu imaginer ce qui survint alors : le soleil eut quelques secousses puis se mit à tourner sur lui-même.
« Tout le monde demeurait immobile. Tout le monde se taisait... Tous regardaient le ciel. À un certain moment, le soleil s'arrêta, et puis recommença à danser, à tournoyer ; il s'arrêta encore une fois, et se remit encore une fois à danser, jusqu'au moment, enfin, où il parut se détacher du ciel et s'avancer sur nous. Ce fut un instant terrible ! »
Maria Carreira décrit dans les mêmes termes la stupéfiante chute du soleil :
« Le soleil semblait une roue de feu qui allait tomber sur la foule. On criait : "Ô Jésus ! nous allons tous mourir !" "Ô Jésus ! nous mourons tous !" D'autres s'écriaient : "Notre-Dame, au secours !" Et ils récitaient l'acte de contrition. Il y avait même une dame qui faisait sa confession générale, et disait à haute voix : "J'ai fait ceci, j'ai fait cela... et cela encore !" ». Tout ce peuple tomba à genoux dans la boue.
« Finalement, le soleil s'arrêta, et tous poussèrent un soupir de soulagement. Nous étions vivants, et le miracle annoncé par les enfants avait eu lieu. » Le soleil remonta à sa place en zigzaguant comme il était decendu, reprenant peu à peu son éclat normal au milieu d'un ciel limpide. Alors, la foule relevée, chanta en choeur le Credo.
Chacun constata que la pluie avait cessé et que leurs vêtements avaient complètement séché. Le Dr Pereira Gens dira « S'il est vrai que la luminosité du soleil s'est affaiblie, sa chaleur n'a rien perdu de sa force. Je sens mon costume presque sec alors qu'il était tout trempé ». Maria de Vieira dira « L'on sentit une chaleur, comme si nous entrions dans une étude surchauffée ».
Il y eut bien un semblant d'apocalypse. Il fut observé loin de la Cova da iria. Dans le village d'Alburitel, à 20 km, l'abbé Inacio Lourenço raconte « C'était le grand miracle, que l'on voyait distinctement du haut de la colline où se trouve mon village ... le soleil semblait avoir pâli ... il paraissait un globe de neige tournant sur lui-même. Puis soudain, il sembla descendre en zigzag comme s'il allait tomber sur la terre ... Tout le monde pleurait, attendant la fin du monde d'un instant à l'autre ».
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