Oyez, oyez, invités, si vous aimez ce forum et que vous voulez accéder à plus de contenu que celui du 1e Cercle auquel vous êtes restreint et que vous piaffez d'impatience de pouvoir accéder aux sujets des forums du 2e Cercle, mais que vous ne savez comment faire. Hé bien, il y a moyen, il vous suffit pour cela de vous enregistrer sur le forum. En devenant membre du forum, vous accédez automatiquement aux sujets du 2e Cercle : cercle mésotérique dont les sujets sont cachés aux invités.

Pour le choix de votre identifiant : je vous demande de limiter l'usage des chiffres au maximum, sauf XXXXX2 pour ceux qui veulent absolument conserver leur prénom véritable et que celui-ci a déjà été utilisé par un autre membre. Par contre, je me refuse à voir un florilège de XXXXX5623 et cie, je reconnais que c'est un choix personnel mais les gens ne sont pas des numéros! Et pour les nostalgiques de la série du prisonnier :

-Qu'avez-vous à dire "Numéro 9" ?

Pour vous inscrire, regardez en haut et à droite du forum juste sous la bannière et cliquez sur le lien "s'enregistrer".

Ensuite, lisez très attentivement la page qui va s'afficher et après le décompte obligatoire, passer à la page suivante qui est le formulaire d'inscription.

Sachez que le nom d'identifiant que vous aurez choisi ne pourra plus être modifié par la suite. Notez bien ou gardez en mémoire votre mot de passe mais même si vous le perdez, vous pourrez toujours demander à retrouver l’accès à votre compte en cliquant sur le lien : mot de passe perdu sur la page de connexion et suivre les indications données.

Votre inscription sera validée par un administrateur s'il juge votre raison d'enregistrement suffisamment explicite et fournie. Je vous invite à faire au minimum une phrase pour que nous puissions mieux juger de votre motivation à rejoindre le forum du phare gnostique. Évitez de mettre un mot ou plusieurs mots séparés par des virgules car ce sera à vos risques et périls, à moins que vous ne teniez pas vraiment à devenir membre.

Écouter la musique classique, ça s'apprend

Répondre
Hors ligne Pascal
#1
Avatar du membre
Messages : 2257
Enregistré le : 01 septembre 2015

Écouter la musique classique, ça s'apprend

Message le

Hors ligne Pascal
#2
Avatar du membre
Messages : 2257
Enregistré le : 01 septembre 2015

Message le

CHAPITRE 3
ÉCOUTER, CELA S’APPREND



« Comprendre » ou « ressentir » ?
« Pourquoi est-ce utile d’apprendre à écouter ? Ne peut-on pas simplement se laisser porter par la musique ? » Voilà parfois ce que j’entends lorsque je présente mes activités, et il me semble important de préciser certains points.
Lorsque vous visitez un musée ou une église, vous pouvez tout à fait vous promener librement, en vivant le moment présent. Vous pouvez également décider de prendre une visite guidée. Vous allez ainsi avoir des informations sur le contexte, sur l’histoire, sur ce que vous voyez ou croyez voir ; on vous montrera des détails que vous n’avez pas vus, des symboles que vous pourrez comprendre.
C’est la même chose pour votre écoute. Une écoute guidée vous permet d’entendre des choses que vous n’entendriez pas sans elle. On peut tout à fait rester à un niveau d’écoute qui consiste à se laisser bercer, mais c’est dommage, parce que vous passez alors à côté de l’essentiel. Sachez aussi que l’écoute guidée n’exclut pas l’autre type d’écoute ; simplement, elle l’enrichit.
Apprendre à écouter, c’est l’étape suivante de la visite guidée : c’est la voie vers votre autonomie. Une fois franchie cette étape, vous n’aurez plus besoin d’une personne extérieure pour vous donner des clés d’écoute. Vous saurez alors ce que vous pouvez concrètement mettre en place quand vous écoutez une pièce de musique, parce que vous maîtriserez les outils correspondants. Et, comme toute personne qui maîtrise son savoir-faire, vous n’y penserez tout simplement plus : vous les appliquerez sans même y penser.
La musique est très différente des autres arts, elle est en mouvement, vous ne pouvez pas l’arrêter ni la mettre sur pause lorsque vous écoutez en direct. D’où l’intérêt d’avoir des réflexes d’écoute efficaces et faciles à mettre en application pour, simplement, avoir le temps d’en profiter.
Apprendre à écouter la musique classique ne consiste pas à analyser votre façon d’écouter. Le but est vraiment de vous mener vers des plaisirs d’écoute que vous n’imaginez pas, parce que vous saurez mettre en pratique les outils pour cela.
Je vous invite également à penser à votre rôle d’écoutant. Une des phrases que j’ai le plus entendues tout au long de ces années passées à donner des conférences et des préparations à l’écoute des œuvres est la suivante : « Mais comme je ne suis pas musicien… », sous-entendu : « Je ne peux pas tout entendre. »
On se pose beaucoup moins de questions avec les autres arts. On ne se dit jamais : « Comme je ne suis pas peintre, je ne peux pas donner mon avis. » Même chose pour la sculpture. La musique semble auréolée de dispositions particulières, seulement accessibles à des musiciens « spécialistes ». J’ai rencontré de nombreuses personnes, très amatrices de musique classique, continuant à minimiser leurs ressentis parce qu’elles ne se sentaient pas légitimes.
À retenir
• Une écoute « guidée » enrichit votre écoute comme une visite guidée d’un monument.
• Apprendre à écouter vous permet, à terme, de vous passer de guide.
• Faites confiance à vos ressentis !


Entraîner son attention et se considérer comme un musicien

Il me semble qu’un des moyens de transformer ce sentiment de non-légitimité, c’est tout simplement de se considérer comme une musicienne ou un musicien. L’instrument dont vous jouez, et qui vibre en vous, comme en tout musicien, ce sont alors vos oreilles.
Et, comme tout élève qui commence un nouvel apprentissage, vous devrez d’abord faire vos gammes pour, peu à peu, apprendre à maîtriser votre instrument. Le but est tout simple, il consiste tout simplement à vous faire plaisir.
La Symphonie n° 3 (1896) de Gustav Mahler dure près d’une heure trente ; l’opéra Les Troyens (1890) d’Hector Berlioz, près de quatre heures. La question de l’attention et de l’écoute se pose : comment s’organiser pour pouvoir profiter de ce temps musical ? Il suffit de s’entraîner. Et plus vous pratiquerez, plus vous progresserez. Comme pour tout entraînement, il faut commencer de façon modeste, avec des pièces courtes. En appliquant les conseils pratiques que vous découvrirez dans la deuxième partie de ce livre, vous pourrez vous exercer et vous entraîner avec de telles pièces.
Une fois ces réflexes d’écoute maîtrisés, vous pourrez les appliquer à des pièces plus longues. Et, encore une fois, restons modestes dans notre capacité d’attention. Il est normal, lors d’un concert de plusieurs heures, de parfois « sortir » de la musique en cours. Il faut simplement se le dire pour pouvoir se mettre à nouveau en état d’écoute. Mais il est certain que, plus vous écouterez, plus vous serez capable de rester longtemps connecté à la musique.
J’insiste également sur l’importance d’écouter plusieurs fois les mêmes morceaux. Choisissez ceux qui vous plaisent le plus. Vous les avez déjà écoutés un certain nombre de fois afin de revivre les émotions que vous avez ressenties lors de la première écoute ? Eh bien, recommencez ! Et faites la même chose avec une pièce de musique que vous aimez moins : écoutez-la plusieurs fois.
Tous les choristes qui chantent dans des chorales peuvent vous raconter cette anecdote : lorsque le chef de chœur leur présente le nouveau morceau à travailler et que commence le travail de répétition, certains chanteurs ne sont pas très enthousiasmés par la musique. Puis, de répétition en répétition, ils commencent à trouver un certain charme à la pièce en question, pour finalement l’aimer absolument lorsque celle-ci est maîtrisée et connue par cœur. C’est la magie de la répétition en musique.
Je ne dis pas que c’est toujours le cas : je cherche simplement à souligner que, parfois, la répétition peut vous aider à entrer dans la musique, même si vous n’êtes pas chanteur. Il faut parfois du temps pour intégrer un nouveau langage, un nouvel univers. Laissez-vous le temps nécessaire et la possibilité de changer d’avis.
J’en profite pour vous dire ici tout le bien que je pense des activités de chorale. Musicien ou pas, vous pouvez intégrer une chorale. Peu importe le répertoire, c’est une façon très ludique de faire de la musique. Et si vous pensez que vous chantez faux, sachez que cela se travaille et que, au moins au début, noyé au milieu d’autres choristes, il y a peu de chances que cela s’entende beaucoup ! Là encore, avec de l’entraînement, vous deviendrez meilleur. Chanter avec d’autres personnes est l’une des façons les plus joyeuses de faire de la musique, ou plutôt d’entrer dans la musique, et cela est accessible à tous. C’est également une excellente pratique pour votre écoute : vous serez bien meilleur écoutant si vous chantez dans une chorale, car vous allez y acquérir des réflexes très précieux !
Et puis, la découverte du répertoire de musique classique, c’est aussi le travail d’une vie, puisque ce répertoire est immense. Nous n’aurons jamais terminé d’écouter toutes les œuvres des compositeurs ou des compositrices. Il y a également les compositeurs de notre temps à écouter : nous avons donc le choix, et une infinie diversité.
À retenir
• Commencez par écouter de petites pièces.
• N’hésitez pas à écouter de nombreuses fois une même pièce.


Par où commencer ?
La musique proposée à nos oreilles nous parvient par l’intermédiaire d’instruments et de voix. Commençons par nous intéresser à eux. Nous pourrions détailler les différentes familles d’instruments, leur classification ou leur évolution dans l’histoire de la musique. Mais toutes ces informations, bien sûr importantes, ne sont pas très utiles lorsqu’on écoute.
Je vous propose plutôt que nous nous intéressions à l’effet de ces instruments et de ces voix sur nous : il nous est très personnel, puisqu’il n’existe pas d’uniformité des effets du son. C’est à chacun d’entre nous de formuler, avec ses propres mots, les ressentis suscités par l’écoute d’un instrument. Très souvent, un même son génère des réactions communes ; mais les termes que vous utilisez pour le définir ne résonneront que pour vous.
Pour parler du son d’un instrument, nous parlons de son timbre. Lors de vos prochaines écoutes, ne cherchez pas le nom du ou des instruments que vous écoutez. En tout cas, pas immédiatement. Cherchez plutôt à plonger dans vos sensations et, pour cela, je vous propose une série d’exercices progressifs. Nous allons commencer par l’écoute d’un instrument seul. Prenez le temps d’écouter son timbre. Puis, en un mot ou deux, tentez de définir ce que ce timbre fait sur vous. Ce peut être un adjectif, un qualificatif, une impression ou une sensation, peu importe. Il n’y a pas de « bonne réponse » ici, puisque votre écoute vous est personnelle. Ensuite seulement, questionnez-vous pour savoir si vous connaissez le nom de l’instrument – mais seulement après.
Bien sûr, un même instrument, en fonction de sa ligne mélodique, va susciter chez vous des impressions différentes. L’idée, ici, est de vous inciter à entrer dans la musique en vous interrogeant sur vos ressentis.
Exercice
Rendez-vous sur la page des extraits musicaux dont le lien est donné à la fin de l’introduction.
1. Cliquez sur les extraits 01 à 03, sans regarder ni le titre de l’œuvre ni l’instrument.
2. Prenez le temps de profiter du son et, seulement ensuite, cherchez un mot pour le qualifier.
3. Identifiez l’instrument.
4. Vérifiez votre réponse en regardant le titre de la vidéo.


Musique 01
https://youtu.be/cL6mIO80dmc
Musique 02
https://youtu.be/li8hoEbN__c
Musique 03
https://youtu.be/9B5C8FI-vJU
Répondre

Retourner vers « Chanteur d'opéra et chants d'Eglise »